Quand une piscine en béton se soulève : un cas réel d’inondation
Les causes de ce soulèvement
Pour changer un peu des sinistres sécheresse et de la loi ELAN, voici quelques photos d’une piscine soulevée. Au plus haut, elle s’est soulevée de 80 cm. La cause n’est pas une remontée de nappe. C’est une inondation. Un risque souvent sous-estimé dans l’analyse des sols perméables.
1. Une piscine vide en pleine période de travaux
Manque de bol 1, la piscine était vide car elle était en travaux (changement du liner, éclairage…).
Une piscine vide offre moins de contre-poids, ce qui la rend beaucoup plus sensible aux phénomènes d’infiltration.
2. De fortes pluies + fonte des neiges = ruissellements massifs
Manque de bol 2, de fortes pluies se sont abattues sur le secteur et ont fait fondre la neige des semaines précédentes. Des ruissellements importants liés au débordement d’un fossé ont traversé le site (un grand site).
Ce type de situation est fréquent lors d’épisodes météo soudains, et peut provoquer des désordres géotechniques sur des structures pourtant réputées stables.
3. Les eaux de ruissellement atteignent la piscine
Manque de bol 3, plutôt que circuler ailleurs sur le site, les ruissellements ont atteint la piscine et se sont infiltrés dans la gravette en périphérie et sous la piscine.
Résultat : un soulèvement par flottabilité, un mécanisme bien connu en ingénierie géotechnique.
Piscine vide + eau autour = bateau.
Ce soulèvement a surpris beaucoup de personnes étonnées que la piscine puisse se soulever car elle est en béton. Le béton c’est lourd. Oui. Les porte-avions aussi c’est lourd, et ça flotte.
La physique est implacable : lorsqu’un volume important d’eau s’infiltre sous un ouvrage, la poussée vers le haut peut devenir supérieure à son poids propre.
Pour éviter ce type de situations, une étude de sol peut être effectuée en amont. N’hésitez pas à contacter nos équipes pour sécuriser durablement vos projets.
